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Trait d'union
1er, 30 mars 2024 - Exposition collective, L'Ostal soleil, Béziers

 

Au fil de l’arbre

Lorsque je suis entrée la première fois dans l’Ostal Soleil, l’arbre tronqué au centre de la cour a attiré mon regard. Voué à disparaître, son histoire n’en est pas moins intrinsèquement liée à celle de la maison. Témoin passager de la vie en cette demeure il y a offert son ombre  protectrice.

Sa forme, introduit la courbe et le végétal dans la minéralité et les lignes droites de la maison. Elle est aussi par effet de paréïdolie la gardienne d’autres êtres vivants. Protubérances, creux et graphismes laissent entrevoir des fragments de corps humains et animaux, ouvrant la voie à l’imaginaire. Son incomplétude en fait de même – ses racines plongeant dans la terre et son tronc coupé se dérobent au regard. Surgissent alors des récits où les règnes du minéral, du végétal et de l’animal fusionnent.

Comment ne pas établir de parallèle entre l’arbre, l’édifice et l’être humain qui partagent d’abord la verticalité : le tronc, l’escalier à vis, la colonne vertébrale. Les fonctions de chacun étant protégées de l’extérieur par l’écorce, les crépis, la peau. Leur ancrage, réel ou symbolique résidant dans les racines et les fondations.

Alors, comme pour toutes légendes, le réel devient le substrat de récits merveilleux dévoilant métamorphoses, éternité et évanescence.

Respirer l'aura de la montagne
17 juin, 23 juillet 2023 - Galerie Rue de Paris, Assignan
 

De la récurrence de trajets vers l’arrière-pays, naît ce réflexe de guetter dès qu’apparaît la ligne montagneuse du Caroux, la silhouette de la Femme Allongée. Rendez-vous tout à la fois rassurant et esthétique, cette figure me plonge dans les souvenirs et m’émerveille à la fois par la constance de sa forme mais aussi par ses métamorphoses continuelles. Chaque occurrence génère une vision singulière. La lumière, le point de vue, les conditions météorologiques se combinent et donnent lieu à un spectacle sans cesse renouvelé, produit de la perception «  ici et maintenant ». Le « hic et nunc » que Walter Benjamin associe à la contemplation de l’œuvre d’art, lui conférant un caractère sacré, une aura. J’ai envie de prendre son texte au pied de la lettre lorsqu’il fait glisser cette notion d‘aura de l’œuvre d’art au paysage, faisant de chaque contemplation de la nature un moment unique. 

Cette dimension sacrée m’évoque également la conception taoïste du paysage défini par les deux termes « montagne » et « eau ». Plus que la retranscription illusionniste d’un site, le paysage y est l’expression des relations de l’homme à l’univers : tracer un paysage équivaut à faire résonner son monde intérieur avec l’univers. S’opère ainsi une efficience de l’ordre de la magie.

Chaque dessin serait ainsi une trace instituant un rituel animé d’une incantation à la nature et à sa beauté. Il serait le trait qui relie l’être humain aux mondes du végétal, de l’animal et du minéral, il renouerait avec l’origine mythique du site : Cébenna, fille de Titans, métamorphosée en montagne.

Conte défait
31 août, 19 septembre 2021 - Palais épiscopal, Béziers

Anatomies éphémères
1er-27 avril 2019 - Domaine de Roueïre, Quarante

Métamorphoses

23 juin - 29 septembre 2018 - Château d'Autignac, Autignac

D&ssinorama

16 mars - 21 avril 2018 - Dupré & Dupré Gallery, Béziers

Etats de nature

10 mars-7 avril 2018 - Château Vargoz, Sérignan

"La nature, ainsi dosée et infusée, devient ma source, ma levure, mon ferment"

  Odilon Redon

Mylène Fritchi-Roux dessine depuis toujours.  Après  une formation à l’Université de Provence où elle a pu explorer différentes techniques, elle commence un travail plus personnel. Elle s’intéresse aux liens entre littérature, arts plastiques et philosophie . Sa rencontre avec les esquisses préparatoires en argile de Jean-Antoine Injalbert révèle son envie d’aller vers le volume et de modeler, lui ouvrant de nouvelles perspectives créatrices.

Pour son exposition Etats de nature l’artiste explore l’univers des métamorphoses. Elle s’inspire des théories qui considèrent que l’homme est le reflet de l’univers.  Le corps devient alors paysage, l’organe devient plante, fruit ou animal. Elle observe les  animaux, végétaux et minéraux et s’inspire de leurs troublants caractères anthropomorphiques.

Les dessins de Mylène Fritchi-Roux, traités sur le mode du dessin naturaliste et anatomique, oscillent effectivement entre différents états : humain, animal, végétal. En puisant dans la richesse et la puissance d’évocation du texte d’Ovide, ils fixent un état éphémère ou une nature ambiguë, et mettent en perspective la notion même d’humanité. Ses sculptures en porcelaine qui mettent en relief ces métamorphoses pourraient tout à fait trouver  leur place dans un cabinet de curiosités.

Dans ce travail varié, l’artiste aborde un univers insolite où la frontière entre l’homme et son environnement devient confuse. Elle nous transporte d’un laboratoire où l’on observerait au microscope insectes et végétaux à un cours d’anatomie en passant par un atelier d’artiste. Ses œuvres se répondent, les dessins à l’encre noire mènent aux métamorphoses traitées à l’encre et au broux de noix qui basculent majestueusement dans le volume avec les porcelaines.

L'Art en boîte

2eme édition

2-5 juin 2017 - Allées Paul Riquet, Béziers

Convenance universelle

15 janvier - 5 février 2015 - Espace des arts, Lycée Marc Bloch, Sérignan

 

Le philosophe Michel Foucault évoque la « convenance universelle » à propos d’une pensée renaissante faisant de l’homme le reflet du monde, dont il est le centre. Ainsi relié au reste de la création, son corps trouve écho dans les mondes animaux, végétaux et minéraux.

Se font jour, alors, des théories, déjà formulées dans l’Antiquité et au Moyen Age, basées sur l’analogie et relevant à la fois de la science, de la superstition populaire et de l’ésotérisme. La correspondance du corps ou de ses différentes parties avec certaines espèces animales ou végétales permettent d’expliquer le caractère ou les dispositions de l’homme, voire donnent la clef afin de soigner certaines de ses affections.

La loi des signatures fait partie de ces pseudosciences qui laissent entrevoir la frontière entre deux mondes.

De façon poétique, l’auteur latin Ovide, franchit cette frontière et livre dans ses Métamorphoses des mutations fascinantes. « Toute forme est une image errante », écrit-il.

 

En fixant un état éphémère - celui de la mutation - ou une nature ambiguë, les dessins mettent en perspective la notion même d’humanité, abordent l’univers du fantastique et révèlent des organismes hybrides.

Proche des planches anatomiques illustrant les traités de médecine anciens, ils trouvent une résonnance avec l’actualité – les techniques permettant aujourd’hui la greffe d’organes et de membres artificiels palliant la déficience naturelle.

 

Helvetica Light est une police d'écriture claire, facile à lire. Les lettres sont étroites et hautes et s'adaptent à tous les types
de sites.

Cartographie de la peau

15 août - 16 septembre 2012 - Galerie o25rjj - Loupian

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